L’Ascension

Honnêtement, je n’aime pas ça les hauteurs. Bien entendu que j’ai commencé pour lui plaire. Trop tard pour y réfléchir maintenant que je suis accrochée à quelques 25 mètres du sol. D’ici j’assure mon copain qui gravit encore les 30 autres mètres pour arriver au sommet de la paroi rocheuse. Eh oui, une double cordée, le premier été où je pratique ce sport, disons-le un peu extrême. Si ma mère me voyait, elle serait sans doute tombée dans les pommes.

Tout a commencé  dans un centre d’escalade intérieur où m’avait amenée mon copain pour passer le temps lors d’une journée pluvieuse. J’étais loin de me douter de toute l’importance qu’il accordait à ce sport et que ça deviendrait notre activité hebdomadaire. Jusque-là, tout se passait bien. J’étais à l’aise avec les mouvements et ma progression se faisait rapidement. Avec la pratique,  j’ai réussi à combattre ma peur et à faire confiance à mon amoureux qui tenait ma vie entre ses mains. Peut-être que cet environnement sécurisé me donnait la confiance dont j’avais besoin. Après tout, je n’avais qu’à suivre ma voie tracée par une couleur jaune ou orange ou verte…

Quand l’été s’est présenté, Benjamin m’a convaincue d’aller essayer les parois extérieures. Il n’était pas très difficile de me convaincre puisque j’adore le plein air et les montagnes. Plusieurs soirs après le travail, nous nous sommes dirigés au mont Rigaud et c’est là que mon initiation a débuté. C’est un tout autre défi à l’extérieur. Nous devons nous-mêmes trouver quelle partie de la roche nous permettra de monter.

Au cours de cet été, toutes nos destinations de camping n’avaient qu’un but, me faire découvrir d’autres endroits pour développer mes habiletés de grimpeuses. Nous avons contemplé le coucher de soleil du haut de la montagne Coupée de Val St-Côme, admiré le fleuve accrochés aux ancrages des parois de Kamouraska, découvert la paroi du Lac Larouche en Estrie et maintenant nous sommes ici; Aux Palissades de Charlevoix.

palissades

Bon ça y est, c’est mon tour de le rejoindre à 60 mètres du sol. Oufff. Je commence, je monte mes jambes, mes bras, mon corps… je crie « je ne trouve pas de prise, par où je dois passer?». Depuis mes débuts de grimpe, c’est ma phrase favorite mis à part «chu pas capable!». Mais qu’est-ce que je pensais, évidement qu’il me répond : «Par en haut!», et il s’en fait un malin plaisir. Tant bien que mal, en tâchant de ne pas regarder en bas, je me hisse jusqu’à lui. Mes bras sont fatigués, mon cerveau est épuisé, car il a tenté de contrôler mes inquiétudes, c’est la dernière fois qu’il m’entraine dans ses folies! Je me retourne, admire le paysage… j’oublie tout! J’adore ce sport qui m’amène à me dépasser et me permet d’apprécier des panoramas que je n’aurais jamais vus autrement.  À quand et où la prochaine fois?

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