Hé oui! Nous avons échangé nos duvets contre des filets à moustiques et nous en avions bien besoin. La jungle c’est aussi des espèces d’insectes qui nous mangent la peau découverte. Arrivés à Rurrenabaque après un vol de 30 min depuis La Paz, nous avons entreprit nos recherches pour dénicher l’agence avec qui on découvrirait l’Amazonie. Il est déconseillé de se rendre dans le Parc National Madidi sans guide et je le comprends. D’abord parce que comme partout en Bolivie les sentiers ne sont pas indiqués, mais aussi parce que sans guide on ne saurait pas trouver les animaux cachés, on ne pourrait pas connaître les fonctions médicinales des arbres et des plantes, nous n’aurions jamais goûté à des fruits sauvages et on ne ce serait pas déguisé ainsi!
Bien qu’en général les agences offrent des tours de 2 nuits dans des éco-lodges, nous avons plutôt opté pour 3 nuits de camping. Dans notre tête, rien de mieux qu’être en harmonie avec la nature. Finalement, après une nuit, la nature je l’aurais échangé pour un hôtel de luxe.
3h de bateau pour se rendre au camp de base et notre parcours à commencé. Quelques heures de marche pour se rendre à notre premier campement. Suite au montage de notre « tente » (une bâche au dessus de notre filet à moustique), à la découverte des effets bénéfiques de certaines plantes et après avoir goûté à des termites et à des vers de coconut, nous avons eu droit à la cérémonie de la Pachamama. En gros, on a bu du whisky et chiqué des feuilles de coca. À l’heure de se mettre au lit, notre campement était envahi par des milliers de fourmis carnivores. Elles nous montaient sur les jambes, entraient dans nos vêtements et nous mordaient. Nous avons dû changer d’emplacement en pleine nuit!
Le lendemain, une autre grosse journée nous attendait. Nous devions nous rendre à notre autre territoire de camping après avoir plié bagages. À 40 degrés, la chaleur est accablante donc rendu sur place, nous sommes sautés dans la rivière. Oui, la brune sur le photo plus haut! Ce terrain de camping, quant à lui, était infesté de moustiques, d’abeilles et de papillons, dès que nous sommes sortis de l’eau, nous étions des proies faciles!
Pour ajouter à tout ça, un orage à fait des ravages; des arbres sont tombés et notre bâche a lâchée. À ce moment là, je voulais vraiment retourner à la maison!
Quand le temps s’est calmé, nous sommes allés pêcher. Après plus de 3h de patience, notre cuisinier à attraper un poisson chat géant que nous avons dégusté pour souper!
Au réveil, une surprise nous attendait! Un crocodile nous surveillait depuis la rivière! Oui, la même dans laquelle nous nous étions baignés! À mon avis, il s’est régalé des entrailles de poisson que notre guide a lancés à l’eau.
Nos deux autres journées étaient plus tranquilles; des balades en forêt pour goûter à des fruits sauvages, pour boire l’eau d’une liane, pour ramasser des noix de cocos afin de nous fabriquer des bijoux. Grâce à ces dernières journées, je garde un bon souvenir de la jungle malgré les centaines de piqûres qui continuent à me gratter encore aujourd’hui!
Une réflexion sur “Rurrenabaque et la guerre aux mosquitos!”