Expérience typique au Timor de l’ouest

Seulement quelques heures après le départ du clan Huneault, nous sommes déjà montés dans un avion pour se rendre sur cette île éloignée et quasi inexplorée. Les gens qui s’aventurent au Timor désirent habituellement faire prolonger leur visa au Timor orientale ou sont en escale pour se rendre sur Rote, l’île chérie des surfeurs australiens, néanmoins ils ne restent pas très longtemps. Amoureux des montagnes et des gens, nous nous y sommes rendus pour vivre un choc culturel lors d’une excursion de quelques jours dans les villages traditionnels, dans lesquels passent seulement 300 touristes par année.

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Voici de gauche à droite notre chauffeur, notre guide et sa fille, Véro, le frère du guide et Benja. Notre belle gang qui découvre le Timor!

L’île est en théorie chrétienne, mais habitée par plusieurs communautés animistes très pratiquantes dans lesquelles nous avons fait un saut. Sans électricité, sans l’eau courante et vivant d’autosuffisance, les villages sont pittoresques, mais arborent un charme sans pareil!

FATUMNASI

Nous avons été accueillis par une chanson entrainante du vieillard aux dents rougies par les noix de bétel qui s’avère être le chef du village. Mateos Amin ouvre sa petite maison aux étrangers voulant en apprendre sur leur culture. Nous étions tous assis en cercle autour d’un feu dans leur hutte ronde sans fenêtres, partageant l’habitacle avec 6 pigeons et 11 chiens(crise d’asthme assurée!). Nous avons échangé autour d’un repas copieux à l’aide des traductions de notre guide Jimri. Le lendemain, nous avions prévu une randonnée sur le plus haut sommet de l’île, accessible par Fatumnasi, mais la pluie s’est mise de la partie rendant notre marche un peu moins agréable!

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Le chef posant près de leur maison traditionnelle

BOTI

Avant de nous rendre à Boti, nous devions nous arrêter au marché afin d’acheter de noix de bétel en guise de cadeau d’hôte. Des centaines de personnes se réunissent chaque mardi à Oinlasi pour faire leurs achats. On retrouve de tout là-bas; du riz jusqu’aux cochons passant par des objets électroniques…

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Le marché l'hebdomadaire!

À Boti, les gens sont plus distants et c’est en partie dû au fait qu’il s’agit d’un village fermé où les gens ne peuvent aller vivre à l’extérieur et revenir. Le chef souhaite ainsi maintenir la forte tradition animiste habitant les villageois. Nous avons nos propres quartiers et nous ne mangeons pas ensemble. Ils nous servent d’abord et attendent que nous nous soyons retiré avant d’attaquer le repas.
Fait mémorable: ils ont une semaine de 9 jours!
Saviez-vous qu’avant le mariage, les hommes doivent avoir bâti deux maisons traditionnelles et les femmes doivent savoir tisser les sarongs (jupe traditionnelle pour homme et femme). On s’entend que chez nous, les gens resteraient célibataires!

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Elle s'acharne à faire de la couleur avec des feuilles. Dans les secondes qui suivent la prise de photo, elle s'est fait piquer par un scorpion!

NONE

None est le village des guerriers de la provinces. On les appelle les chasseurs de têtes. Ils étaient en charge, jusqu’en 1942 de protéger le royaume contre les ennemies. Ils avaient un rituel animiste interminable qui leur indiquait s’ils allaient gagner la guerre. Si la réponse était non, ils refaisaient la procédure le lendemain, jusqu’à ce que la réponse leur soit favorable.

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La sage femme du village assise dans la maison traditionnelle

SEMAU

À notre retour des villages traditionnels, nous désirions profiter du soleil et de la plage, mais au Timor, nage une petite population de crocodiles d’eau salé qui freine les baigneurs. C’est pourquoi nous nous sommes rendus à Semau, l’île voisine. Les plages y sont grandes et vierges. Probablement expliqué par l’absence d’infrastructures touristiques. Nous nous sommes donc incrustés dans une famille et leur garçon de 17 ans nous a prêté sa chambre. Aucune personne sur l’île ne parlait anglais et nous avons passé quelques heures mal à l’aise, assis dans leur pièce commune à se regarder et à rire bêtement! Heureusement que nous avions téléchargé une application indonésien\ anglais  qui nous a permis de communiquer légèrement.

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La magnifique plage vierge de Semau
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Notre famille d'accueil à Semau

Notre passage au Timor constitue un des moments les plus mémorables de notre voyage, de beaux paysages, des personnes et des cultures différentes et surtout beaucoup d’apprentissages. Beaucoup de monde parle de sortir des sentiers battus, voici ume occasion en or, mais ce n’est pas sans laisser un peu de comfort et la routine de côté!

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